Patrimoine
Village pittoresque, visité tout au long de l’année par de nombreux touristes français et étrangers, Carros fait partie, avec Gattières et Le Broc, des trois « villages perchés » qui dominent la vallée du Var, sur un site qui est le dernier point de vue donnant à la fois sur la mer et la montagne. Aujourd’hui, bien qu’ayant subi des évolutions au fil des siècles, le village a su garder son aspect médiéval d’antan qui lui donne tant de charme et fait de lui l’un des plus beaux villages du département. Le patrimoine architectural de Carros témoigne de la riche histoire de la commune.
Au sommet du village, dominant la vallée du var, le château de Carros s'élève sur un site exceptionnel qui offre une vue qui va de la mer aux montagnes. Élevé durant le Moyen Âge, les premiers témoignages écrits attestent sa présence dès le début du XIIe siècle. Son premier occupant est le seigneur Rostaing de Carros. Bien qu'il ait subi des destructions successives, dont de nombreuses au XVIIe siècle, il a tout de même gardé sa stature médiévale. On peut admirer, sur sa façade Est, l'alignement des corbeaux ou encore ses contreforts. Le bâtiment a échappé aux destructions de la période révolutionnaire et, après que les seigneurs aient pris la fuite, il sera divisé et vendu à 9 propriétaires différents. Encore entretenu au XIXe siècle, le début du XXe verra sa dégradation. Heureusement, suite à son acquisition par la commune, il a fait l’objet d’une rénovation. À noter que cette grande structure médiévale abrite depuis 1998 le Centre international d'art contemporain (Ciac).
Ce bâtiment construit au XVIIIe siècle, aujourd’hui privé, est l’ancienne chapelle des Pénitents Blancs. Les confréries de Pénitents blancs sont des associations laïques qui pratiquent la piété et le secours mutuel en soignant les malades, en accueillant les pèlerins et les voyageurs, et en animant des processions et des pèlerinages. Ces confréries apparaissent au XIVe siècle en Italie et se diffusent ensuite dans le comté de Nice et en Provence à partir du XVe siècle. Et c’est au XVIIe qu’elles vont véritablement se multiplier dans les villes. Puis, elles disparaissent globalement dans le midi mais certaines sont encore en activité aujourd’hui. La chapelle a été abandonnée après la révolution et est donc devenue une maison de village. Une partie de son mobilier a été transféré à l’église Saint-Claude.
Dans l’angle sud-est du bâtiment se trouve en réemploi à l’envers, une inscription épigraphique d’époque romaine classée au titre des monuments historiques.
Le nom communément attribué à l'édifice, à savoir « moulin Briquet », provient du nom de son constructeur, Pierre Briquet. Qu’ils soient en ruine ou restaurés, la région connaît surtout des moulins à eau et ce moulin à vent est donc une exception rare. Construit au milieu du XIXe siècle sur un site venté, véritable belvédère au-dessus de la vallée du Var, son but était d'éviter à la population carrossoise d'avoir à porter son grain à moudre jusqu'aux autres communes. Si aujourd'hui il n'a plus ses ailes, le bâtiment reste toutefois dans un état remarquable.
Le lavoir est un bassin public pour laver le linge. Son apparition date du XIXe siècle. Elle résulte d’une prise de conscience collective de l’importance de la salubrité publique et des principes élémentaires d’hygiène.
Sous Napoléon III, la loi du 3 février 1851 vote un crédit spécial pour subventionner à hauteur de 30% la construction des lavoirs. Lieu d’échange et de rassemblement, il était exclusivement féminin. Les femmes se retrouvaient une fois par semaine ou plus, et échangeaient toutes les dernières nouvelles du village et des alentours. Leur utilisation a été progressivement abandonnée au XXe siècle.
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