Patrimoine
Village pittoresque, visité tout au long de l’année par de nombreux touristes français et étrangers, Carros fait partie, avec Gattières et Le Broc, des trois « villages perchés » qui dominent la vallée du Var, sur un site qui est le dernier point de vue donnant à la fois sur la mer et la montagne. Aujourd’hui, bien qu’ayant subi des évolutions au fil des siècles, le village a su garder son aspect médiéval d’antan qui lui donne tant de charme et fait de lui l’un des plus beaux villages du département. Le patrimoine architectural de Carros témoigne de la riche histoire de la commune.
En bois sculpté et doré, cette grande croix de 78 cm de haut pour 37 cm de large est creuse et fermée par des lames de verre formant de très nombreuses petites logettes où sont disposées autant de reliques diverses comme une parcelle du roseau du Christ ou encore une épine de la couronne.
Antoine Godeau (poète et homme d'église). Né à Dreux le 24 septembre 1605, mort à Vence le 21 avril 1672. L'un des amis de Conrart et cousin de ce dernier à qui il envoyait ses poésies et qui lui fit connaître ses amis. Il fréquenta le salon de Madame de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet où sa petite taille lui valut le surnom de « Nain de Julie ». Petit et laid, il doit son succès à son esprit inventif et joyeux. Il devient l'un des premiers membres de l'Académie française en 1634. Il fut évêque de Grasse (1636) et de Vence (1638), mais ne pouvant obtenir la réunion des deux diocèses, il opta pour celui de Vence. Il visita trois fois la paroisse de Carros, en 1654, 1664, et 1670. C’est lors de sa deuxième visite qu’il a offert à la paroisse ce calice avec un ostensoir et un ciboire. Sous le pied du calice il fit graver ses armes. Il s’agit d’un objet en argent repoussé.
Ce reliquaire est en bois sculpté avec une poignée de fer à l’arrière pour la présenter. La partie haute est constituée d’une croix de Malte contournée de fleurs de lys et couronne fermée. La présence de la croix de Malte s’explique en partie par la grande implication de la famille de Blacas au sein de cet ordre. Deux des trois faces de la console qui forment sa base comportent un médaillon en métal aux armes de Monseigneur Pisani de la Gaude, évêque de Vence (1784-1801).
Ouvrage en bois sculpté doré et peint, représentant l’évêque Saint-Claude qui tenait initialement une crosse dans sa main gauche, crosse aujourd’hui disparue. La première trace sûre de ce reliquaire remonte à 1771, date à laquelle l’évêque Jean Cairol de Madaillan en visite à Carros évoque sa présence à l’intérieur de la chapelle des Pénitents Blancs. Le prénom Claude étant très fréquent chez la famille Blacas, seigneur de Carros, cela expliquerait le choix de ce saint par le seigneur d’alors, Claude Blacas qui en 1755 aurait offert ce buste reliquaire à la confrérie. L’autel en bois sculpté, n’était a priori pas destiné initialement à accueillir le buste. Il faisait simplement partie du mobilier de la chapelle des Pénitents Blancs et aurait ainsi été déménagé dans l’église après la Révolution. C’est à ce moment qu’il aurait servi à recevoir le buste.
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